Comme si c’était la dernière fois…

Chaque relation a une intensité et une qualité d’amour différent. Te dire que je t’aime comme si c’était la dernière fois. Pour donner de l’intensité à ce moment que je vis avec toi. Des fois ce n’est pas facile de te dire que je t’aime avec ce que je ressens dans mon coeur dans cette relation que je partage avec toi. Mais il y a toujours de l’amour au fond de mon coeur, comme une source intarissable. Alors, je t’envoie un texto, un mail, un message laissé sur ton répondeur, je t’appelle, je te dit une parole, une phrase, je te donne une petite attention, un sourire, un regard, je te touche l’épaule, je te donne la main, je t’écoute, je t’observe, je te prend dans mes bras, je pense à toi, je t’envoie de l’amour, j’apprécie ta présence. Comme si c’était la dernière fois que j’étais avec toi. Comme si c’était la dernière fois de ce temps passé avec toi sur la Terre.

Comme quand je regarde les photos de cet enfant que tu étais mon fils. Aujourd’hui jeune adulte, mon bébé tu n’es plus. Et les larmes me viennent aux yeux, de tous ces moments vécus avec toi dans cette conscience que chaque instant était le dernier. J’ai vécu ces moment avec une intensité infinie. Instants qui me font aujourd’hui descendre l’escalier en pleurant tant mon coeur déborde. Je viens vers toi : «Je voulais te dire que je t’aime très fort tu sais. Et j’ai adoré chaque instant où je me suis occupée de toi petit jusqu’à aujourd’hui».

Comme quand je te massais maman ou bien quand on discutait toutes les deux autour d’un thé. Heureuse d’avoir pu recréer ces instants d’échange qui m’ont tant manqués enfant. Profiter de tous ces moments qui font pétiller le coeur. Petits textos. Petites attentions. Profiter. Comme ça me rempli le coeur aujourd’hui ces moments de partage qui me reste de toi qui a quitté si vite le monde de la Terre.

Souvenirs d’enfance, souvenirs d’adulte… ma petite mamie tout plein de ces moments où chaque fois que je te regardais et que je voyais le temps passer me faisais encore plus apprécier l’instant… « Je sais qu’un jour tu ne seras plus là… ». Merci de ce dernier moment partagé avec toi pour mon anniversaire avant ton départ pour l’autre monde.

Faire le deuil de la relation que j’aurais aimé avoir avec toi papa. Avoir cheminé pour aujourd’hui pouvoir m’asseoir à côté de toi, juste être là en présence. Etre curieuse de l’instant pour t’observer, pour t’écouter, pour échanger. Inscrire ces moments dans l’espace temps. Juste être à l’écoute de ce qui est. Profiter de ce qui m’est offert.

Et toi mon toutou, qui me fait rire, qui me fait sourire, qui est toujours heureux. Caresser ton poil tout doux. Et juste aimer cet instant infini quand je te regarde et que tu dors. Comme tu remplis l’espace rien qu’avec ta petite présence. Moment gravé dans mon coeur de cette intensité de l’instant.

Et puis tous ces autres. A toutes ces rencontres proches et moins proches. Comme si ma vie était un train qui part de la gare Début vers la destination Fin. A chaque gare, des personnes montent et d’autres descendent. Certaines restent pour faire une partie du trajet avec moi sur de plus ou moins longues distances. Chaque rencontre est différente. Il y a des rencontres furtives. D’autres intenses. D’autres joyeuses. D’autres complices. Celles intimes. Celles de profondes amitiés. Celles superficielles. Et puis à chaque fin d’histoires, comme une petite mort, nos chemins se séparent. Et puis de nouvelles rencontres au fil de mon évolution personnelle et de l’avancée de mon train. Lui, il continue la route vers sa destination finale.

Etre en paix dans ma relation à l’autre pour quitter ce monde et rejoindre cet ailleurs en paix. Pardonner les fois où l’on m’a blessé et où je me suis sentie blessée. Prendre le temps de pardonner. Reconnaître ma blessure. La transmuter. Amener un autre regard. Guérir mon coeur. Pour me libérer de cet attachement qui me fait souffrir. Libérer cette mémoire et retrouver mon espace de liberté intérieure pour me permettre de te redonner ton espace. Comme un baume de douceur. Le véritable lâcher prise c’est quand je pense à cet autre et que je ne me rappelle plus l’objet de ma souffrance. Et puis me pardonner des blessures que j’ai pu causer. Involontaires. Je m’en excuse de vive voix, par écrit, par mon rêve, en intention, en prière ou en pensée du coeur. Pardon. Et puis me pardonner à moi-même, me pardonner de mes erreurs. Apprendre à m’aimer, inévitablement. Cheminement qui prend son temps. Je n’ai pu faire que ce qui m’étais possible à ce moment-là de ma vie. Avec les outils que j’avais entre mes mains. Apprendre de mes erreurs pour ne pas recommencer. Et évoluer. M’ouvrir à d’autres possibles. Pour devenir une meilleure version de moi-même. Oui, avec l’intention d’apprendre à me pardonner et me pardonner…

Avec toute la conscience de l’énergie qui vibre derrière chacun de ces mots et avec toute la sincérité de mon coeur : « Désolé. Pardon. Merci. Je t’aime. ».

La sagesse Hawaïenne avec Ho’Oponopono. Quatres mots essentiels – l’essence du ciel.

« Faites toujours de votre mieux » dit le quatrième accord toltèque.

Oui, fait du mieux que tu peux dit mon coeur.

A chaque instant.

Linda

27 février 2023

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